Non à l’initiative „Financer l’avortement est une affaire privée“

Dans son message publié aujourd’hui, le Conseil fédéral se prononce clairement en faveur du régime du délai tel qu’il a été adopté en votation populaire et il dit Non à l’initiative populaire „Financer l’avortement est une affaire privée“. Cette initiative veut que „les femmes paient elles-mêmes leur avortement“. Compte tenu „des coûts de la santé“ et pour „des raisons morales et éthiques“, elle revendique donc que les coûts de l’interruption de grossesse ne soient plus remboursés par l’assurance de base. En 2002, le peuple suisse a dit clairement oui au régime du délai, avec 72 % des voix. La prise en charge obligatoire des coûts de l'interruption de grossesse par l'assurance de base a fait partie intégrante de la loi votée. C’est ce que certains milieux entendent abolir désormais, avec de faux arguments et au mépris du verdict clair du peuple.

Le 2 juin 2002, le peuple suisse a adopté clairement le régime du délai, avec 72 % des voix. Sous le couvert d’arguments financiers, certains milieux ultra-conservateurs veulent remettre en question ce verdict inéquivoque du peuple. Et ceci nonobstant le fait que la Suisse, avec sa réglementation libérale respectueuse des femmes, a atteint un taux d’avortement parmi les plus bas du monde, à savoir 6,8 interruptions de grossesse pour 1'000 femmes de 15 à 44 ans.

Le coût global de 20 millions de francs pour les interruptions de grossesse avancé par le comité d’initiative est largement exagéré. En 2010, le nombre d’interventions pratiquées sur des femmes domiciliées en Suisse s’est monté à 10'641, avec tendance à la baisse. En vérité, les coûts sont négligeables et ne dépassent pas 0,02 pourcent des coûts globaux de la santé. En comparaison, les coûts d’accouchements ou du traitement d’avortements bâclés seraient beaucoup plus élevés. En conséquence, l’argument financier est insoutenable et sans fondement aucun. De plus, les initiants font abstraction totale de la responsabilité de l’homme dans toute grossesse non voulue.

Pour ces raisons, un comité supra-partis s’est formé, ensemble avec des professionnelles (cf. ci-dessous), en vue de combattre cette initiative absurde.

 


 

Contacts

Anne-Marie Rey, avortement-informations, Tel. 031 911 28 30, arey@svss-uspda.ch
Lea Kusano, représentante du PS, Tél 076 568 27 51, leakusano@me.com
Claudine Esseiva, représentante du PLR, Tél 078 801 99 99, esseiva@fdp.ch